Courant de la psychologie qui prône la connexion permanente entre l’humain et la nature, l’écopsychologie est une invitation à se transformer soi-même pour transformer le monde.
Dans une autre vie, Alexandra Musseau était journaliste et communicante. A 40 ans, elle éprouve le besoin de « se rapprocher de la vie » et fait « un saut quantique » en opérant une reconversion. Portée par « une quête intérieure », cette adepte de méditation, de yoga mais aussi de philosophie bouddhiste, s’installe comme thérapeute et praticienne en EFT clinique, pour Emotional Freedom Techniques ou Techniques de libération émotionnelle. Une approche psychocorporelle qu’elle enrichit en se spécialisant en Matrix Reimprinting (Réancodage de la matrice). « Quand l’une libère le langage somatique, l’autre le répare ». En 2019, alors que « l’hypersensible » en elle est « dévastée par la maltraitance que l’on inflige à la planète », celle qui parle aux arbres depuis son enfance se tourne vers l’écopsychologie. « Une approche de la psychologie qui permet de se rappeler que l’on appartient à la nature, ce que l’humain a oublié ».
La nature, le vivant en nous
En prônant le renforcement du lien émotionnel entre les êtres humains et le vivant au sens large, l’écopsychologie met en avant l’existence d’un soutien mutuel entre l’espèce humaine et le monde naturel, pour transformer la conscience. « Si la planète va mal, l’humain ne peut pas aller bien. Notre système autonome nous connecte en permanence à la nature. Quand les arbres et les végétaux sont stressés, nous ressentons ce stress », développe l’écothérapeute marseillaise. Un concept que prônait déjà le psychanalyste Carl Gustav Jung, qui dénonçait « la dérive rationaliste du monde moderne qui conduit les êtres humains à se vivre comme séparés de la nature ». Avec l’écopsychologie, le dualisme tombe, considérant que tout est un tout, et que nous faisons partie intégrante de ce tout en interaction constante. Sous ce prisme, nos sensations et nos émotions, « cette nature en nous dont nous croyons devoir nous protéger », y sont abordées comme étant l’expression du vivant, invitant chacun.e à comprendre leur langage en s’extirpant du mental pour mieux revenir au corps et à son expression naturelle. « Une école du lien pour se reconnecter à soi, à sa puissance, aux autres et à son environnement », qui vise à se transformer soi-même en vue de transformer le monde.